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Les pessaires : pour soulager prolapsus et incontinence urinaire

Les pessaires sont de plus en plus prescrits par les professionnels de santé pour soulager un prolapsus (plus communément appelé descente d’organe) accompagné ou non de fuites urinaires, lorsque les muscles du périnée sont affaiblis. Il existe de nombreuses formes de pessaires : cube, anneau, massue, hodge, etc..

Longtemps considéré comme un dispositif pour les femmes âgées, le pessaire est devenu une solution incontournable pour nettement réduire les symptômes incommodants et désagréables de la descente d’organe. Mesdames, des solutions à votre inconfort existent... quel que soit votre âge et votre activité

Le pessaire est une invention très ancienne. Utilisé par les femmes depuis l’Antiquité, le pessaire a pu être fabriqué en tissu, en papyrus, en bois, en cuir, en métal, en verre, en caoutchouc, en plastique, en latex… De nos jours, les pessaires sont conçus en silicone de qualité médicale, pour un confort d’utilisation optimal. Ils sont hypoallergéniques et peuvent être utilisés très longtemps.

Un pessaire, c’est quoi ? À quoi sert-il ?

Le pessaire est un dispositif médical qui s’insère dans le vagin. C’est une prothèse vaginale qui aide à soutenir les organes dans les cas de prolapsus, d’incontinence ou de grossesse difficile. Il permet de maintenir l’utérus, la vessie et le rectum à leur place. Le pessaire vient remplacer le soutien qui n’est plus assuré par les muscles et les ligaments qui ont perdu leur tonicité.

Le port d’un pessaire est indiqué en cas de prolapsus modéré ou extériorisé. Le plus souvent, les prolapsus concernent :

  • la vessie : on parle alors de cystocèle,
  • le rectum : on parle de rectocèle,
  • l’utérus : on parle d’hystérocèle.

Les symptômes d’un prolapsus peuvent être très incommodants au quotidien :

  • lourdeurs abdominales, pelviennes
  • inconfort dans le bas du ventre
  • sensation de frottement
  • impression que quelque chose sort du vagin
  • pertes urinaires
  • incontinence

Le pessaire permet de minimiser, de contrôler ces troubles et de pouvoir continuer ses activités sans gêne. Porter un pessaire offre la possibilité, dans certains cas, de différer ou d’éviter une intervention chirurgicale. C’est une alternative thérapeutique de plus en plus préconisée aujourd’hui pour toutes les femmes qu’elles soient jeunes ou plus âgées.

Un pessaire peut être posé après un accouchement ou en cas d’incontinence.

Le pessaire de cerclage ASQ, lui est utilisé pour la femme enceinte pour soutenir l’utérus et le poids du bébé afin d’éviter un accouchement prématuré.

Le pessaire est-il efficace ?

Le port d’un pessaire est très efficace et les femmes qui ont recours à ce dispositif intravaginal ressentent un soulagement quasi-instantané de leurs troubles.

Sachez toutefois qu’il est nécessaire de pratiquer en parallèle une rééducation périnéale, abdominale et posturale et d’apprendre à bien respirer pour empêcher toutes pressions inutiles sur l’abdomen et éviter que les muscles et les ligaments ne s’affaiblissent encore plus. Il est nécessaire de corriger tout ce qui peut être amélioré et rétabli afin de ne pas aggraver le relâchement musculaire du périnée.

Les différents types de pessaires : lequel choisir ?

Il est indispensable de consulter un gynécologue, médecin, sage-femme, kinésithérapeute spécialisé ou urologue pour établir un diagnostic de vos troubles et vous conseiller sur la forme et la taille du pessaire qui sera le plus adapté à votre situation et à votre anatomie.

Les pessaires sont de formes diverses (cube, anneau, bol) et sont maintenant fabriqués en silicone de grade médical pour ses qualités hypoallergéniques et la bonne tolérance du corps.

Deux catégories de pessaires existent, les pessaires de soutien et les pessaires de comblement.

Les différents pessaires :

Le pessaire cube (perforé ou non perforé) : c’est actuellement le pessaire le plus prescrit pour corriger, contenir ou prévenir les prolapsus de tous stades et de tous types. Il se présente sous la forme d’un cube avec des parois alvéolées (ou concaves) attaché à un cordon pour faciliter sa localisation.

Le pessaire cube peut être perforés ou non. Ces perforations (aussi appelées orifices de drainage) permettent l’écoulement des secrétions vaginales, et sont aussi un peu plus souples à l'insertion, mais la succion sur les parois vaginales est un petit peu moins fortes que ceux non-perforés.

Cette forme « cube » est souvent recommandée lorsque le périnée est déjà affaibli :

  • pour soulager l’incontinence d’effort chez les sportives,
  • pour soulager des lourdeurs périnéales et la pression des organes lors d’efforts physiques (station debout prolongée, port de charge...),
  • en période post-partum,
  • pour soutenir les organes en cas de prolapsus installé chez les femmes qui ne veulent ou ne peuvent pas subir de chirurgie,
  • en cas de prolapsus chez les femmes jeunes en âge d’avoir un enfant,
  • en cas de prolapsus débutant,
  • en cas de récidive de prolapsus après échec d’une chirurgie,
  • à titre préventif chez les femmes souffrant de constipation chronique.

Inséré au fond du vagin, il rapproche les parois vaginales grâce à un effet ventouse (ou de succion). Le pessaire cube soutient ainsi les organes (vessie, utérus, rectum, urètre) et limite les effets des pressions abdominales. Il peut être porté tous les jours ou ponctuellement (lors de la pratique du sport, par exemple), de façon définitive ou temporaire (période post-partum, avant les règles).

Le pessaire anneau : c’est un support efficace qui permet de retenir l’utérus à sa place. Il est souvent utilisé pour les prolapsus de 1er ou 2e degré.

Le pessaire anneau épais : est conçu pour les femmes âgées souffrant d’un prolapsus modéré sans incontinence et pour les femmes âgées souffrant de prolapsus de stade 3 ou 4 ne pouvant pas subir d’intervention chirurgicale.

Le pessaire urétral : c’est un pessaire anneau avec un « bouton » qui est indiqué en cas de léger prolapsus de l’utérus ou de la vessie avec incontinence urinaire d’effort. Le bouton placé derrière la symphyse pubienne permet de stabiliser la vessie par une pression appropriée sur l’urètre.

Le pessaire bol : utilisé pour les prolapsus léger de la vessie ou de l’utérus.

Le pessaire urétral bol (dish bol ou pessaire dish) : utilisé pour soulager les fuites urinaires lors d’incontinence d’effort et les prolapsus utérins de 2e ou 3e degré. Le bouton qui appuie sur l’urètre permet de stabiliser la vessie. Il peut être mis et retiré chaque jour.

Le pessaire tamis à coque perforé : proposé pour soulager un prolapsus léger lorsque le périnée est encore suffisamment tonique.

Le pessaire de Gellhorn (aussi appelé pessaire club ou pessaire à massue) : avec sa forme un peu particulière de champignon (ou de tétine), ce pessaire sert à maintenir les prolapsus importants (de stade 3 ou 4) de la vessie, du rectum ou de l’utérus. Il est généralement posé après échec des autres pessaires.

Le pessaire de Hodge : ce pessaire a une forme particulière pour être modelé par le professionnel de santé pour l’adapter à l’anatomie de la patiente lorsque le pessaire anneau n’est pas supporté. Il sert à soulager l’incontinence d’effort avec prolapsus léger à modéré de l’utérus ou de la vessie (stade 1 ou 2).

Les pessaires de test : ces pessaires de forme « anneau » servent au praticien pour déterminer la taille du pessaire anneau ou du pessaire cube adaptée à leurs patientes, grâce à un tableau d’équivalence.

Le pessaire de cerclage ASQ (perforé ou non) : ce dispositif est mis en place chez les femmes enceintes dont le col s’est déjà ouvert, pour éviter tout accouchement prématuré.

Toute la gamme des pessaires

Comment déterminer la taille d’un pessaire ?

C’est toujours le professionnel de santé qui détermine la forme et la taille de votre pessaire, en fonction de votre pathologie et de votre anatomie.

La taille est définie : grâce à des pessaires de test ou par toucher vaginal pour prendre la mesure de la capacité de la cavité vaginale. Il est possible d’être contrainte d’essayer plusieurs tailles avant de trouver la bonne. Pour les pessaires cubes, ce sont les dimensions et la forme du vagin qui permettent de définir la taille nécessaire.

Les pessaires de test pour les professionnels de santé

Comment mettre un pessaire ? Comment le retirer ?

La pose et le retrait d’un pessaire nécessitent un savoir-faire particulier. Ainsi, c’est toujours le professionnel de santé (médecin, gynécologue, kinésithérapeute, sage-femme, urologue) qui procède à la première mise en place du dispositif et qui fournit toutes les explications à sa patiente pour qu’elle puisse le faire elle-même par la suite.

En cas de difficultés, sachez que les infirmières sont formées à la pose du pessaire. Il est essentiel d’être parfaitement détendue (corps et périnée) et d’avoir la vessie vide.

Pour insérer un pessaire : écartez les lèvres, pincez très fort le dispositif en le tournant (pour le pessaire cube) ou en le pliant (pour le pessaire anneau) et insérez-le dans le vagin.

Pour retirer un pessaire : il est recommandé de ne pas tirer sur la cordelette (pour les pessaire cubes), qui est un témoin de localisation du pessaire et non une cordelette d’extraction. Décontractez bien vos muscles pelviens. Une fois le pessaire localisé dans votre vagin, insérez un doigt pour le crocheter ou le pincer et supprimer ainsi l’effet « ventouse ». Procédez alors à un léger mouvement d’extraction avec le doigt vers l’ouverture de votre vagin.

Le port d’un pessaire doit toujours être confortable : vous devez pouvoir marcher, vous asseoir, vous accroupir, changer de position, aller aux toilettes... sans éprouver aucune gêne et sans que le dispositif bouge.

En cas d’inconfort, parlez-en à votre médecin. Il se peut que le pessaire soit mal positionné ou que la taille ou la forme ne soit pas adaptée à votre anatomie. Il est conseillé à la patiente de faire une toilette intime à l’eau claire après la pose.

Un traitement local d’œstrogènes est souvent prescrit pour les femmes qui souffrent de sécheresse vaginale, comme souvent à la ménopause.

Certains pessaires doivent rester en place et être portés continuellement, d’autres peuvent être mis et retirés quotidiennement ou de façon occasionnelle. C’est le prescripteur qui vous donnera les indications liées à votre cas. Dans le cas des pessaires qui sont portés en continu (de 3 semaines/1 mois jusqu’à 6 mois), le retrait se fait par le professionnel de santé qui assure votre suivi médical.

Cas particulier du pessaire cube :

Le pessaire cube peut se mettre et se retirer facilement, c’est pourquoi il peut être gardé en place toute la journée et enlevé chaque soir, ou avant un rapport sexuel.

S’il est prescrit pour être porté occasionnellement (pratique d’un sport, effort particulier...), il peut être mis avant et retiré après l’activité. La position est celle adoptée lors de l’insertion d’un tampon hygiénique ou d’une cup menstruelle. En cas d’inconfort en position debout, le pessaire cube peut aussi être introduit en posture inversée, c’est-à-dire allongée avec le bassin relevé. Il faut respirer profondément et insérer le cube (plié entre le pouce, l’index et le majeur) au moment de l’inspiration en veillant à bien écarter les lèvres avec l’autre main.

Pour faciliter l’introduction, vous pouvez mouiller le pessaire avec de l’eau tiède ou utiliser un lubrifiant à base d’eau afin de ne pas détériorer la matière silicone. Attention ! Ne jamais utiliser de lubrifiant à base de silicone.

Le pessaire cube se pose sur le plan profond du vagin et vient se ventouser sur les parois vaginales. Il doit être enfoncé le plus profond possible et ne doit jamais gêner. Dans le cas d’un prolapsus installé, le pessaire est mis en place dès le réveil. Les organes descendus doivent être « remontés » dans la cavité vaginale.

Ne jamais tirer sur la ficelle pour enlever le pessaire cube. Procédez au « décollement » d’une des faces du cube avec votre doigt, tout en maintenant la ficelle. Le pessaire doit pouvoir s’enlever facilement. Retirez-le dans la position qui vous convient le mieux : debout ou accroupie, penchée en avant ou buste redressé, avec un pied sur une chaise ou une marche.

Comment s’utilise un pessaire ? Combien de temps le porter ?

Le port de pessaire peut être prescrit pour :

  • des utilisation brèves et occasionnelles : pour soulager l’incontinence à l’effort lors d’activités sportives soutenues (course à pied, aérobic, tennis...), lors de port de charge...
  • des utilisation quotidiennes : pour soulager les prolapsus légers à modérés,
  • des utilisations prolongées : pour soulager les prolapsus utérins aux stades 2 et 3, le plus souvent pour les femmes plus âgées. Dans ce cas, le pessaire permet d’éviter une intervention chirurgicale.

Rappelons que l’utilisation du pessaire est optimisée par des séances de rééducation périnéale, posturales et respiratoires qui apprennent à limiter les pressions abdominales en travaillant les muscles du périnée, du transverse abdominal et du diaphragme.

Entretien d’un pessaire

Lorsque le pessaire est posé et retiré quotidiennement, il est nécessaire de le nettoyer soigneusement avant et après chaque utilisation. Utilisez un savon doux, rincez abondamment et séchez-le minutieusement. Vous pouvez compléter le nettoyage du pessaire en vaporisant un spray nettoyant désinfectant pour une action antifongique, antibactérienne et antivirale.

Le suivi gynécologique

Le port d’un pessaire nécessite des consultations régulières chez un professionnel de santé. Le dispositif intravaginal doit être changé régulièrement à un rythme déterminé par le spécialiste. Lorsque le port du dispositif se fait sur une longue durée, la pose et le retrait sont souvent effectués par le professionnel.

Il est aussi essentiel de signaler le plus tôt possible toutes gênes ressenties comme des irritations, démangeaisons, des brûlures, des saignements, des changements de couleur, de consistance des sécrétions vaginales, des mauvaises odeurs, des difficultés à uriner...

Les contre-indications
Le port d’un pessaire est contre-indiqué en cas d’infection pelvienne, d’endométriose ou de plaies.

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