Quand surpoids ou obésité rime avec fuites urinaires
27 Février 2018 | par Périnée Shop | Le périnée, Rééducation périnéale
Si l’on connait bien les conséquences de l’obésité sur de nombreuses pathologies (diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires), on parle très peu des impacts du poids sur les muscles du périnée. Or, surpoids et périnée ne font pas bon ménage et les risques de pertes d’urine fréquentes et importantes sont accentués. Alors quand l’obésité touche aujourd’hui près de 15 % des Français, il semble important d’en parler.
Surpoids et fuites urinaires
Bien que peu connu, le lien entre l'obésité et fuites urinaires est bien réel. D’ailleurs, sans même aller jusqu’à l’obésité, un simple surpoids (ou une prise rapide de poids) constitue un facteur de risque supplémentaire d’incontinence (au même titre que l’âge, le tabagisme, l'accouchement, etc.). En outre, plus le poids est élevé, plus le risque est grand.
On estime qu’en cas d’obésité sévère (IMC supérieur à 35), le risque d’incontinence peut-être jusqu’à 5 fois plus élevé.
Le surpoids a tendance à accroître principalement l’incontinence mixte, c'est-à-dire à la fois d’incontinence à l’effort (pertes d’urine causées par un effort, une toux ou un éternuement) et d’incontinence par impériosité (envies pressantes et incontrôlables aboutissant à des fuites).
Pourquoi ? Tout simplement parce que le plancher pelvien est sur-sollicité. La surcharge pondérale exerce une pression importante et très régulière sur les muscles du périnée qui finissent par s'affaiblir. En effet, le plancher pelvien soutenant les organes pelviens (vessie, anus, utérus, viscères) les désagrements intimes apparaissent : fuites urinaires, gaz, manque de sensations intimes, incontinence, descente d'organes, etc.
L’obésité peut aussi entrainer des problèmes de diabète, provoquant ainsi des troubles au niveau de la vessie. Les nerfs étant affectés par la maladie, il peut arriver que la vessie ne se vide plus totalement lors de la miction (incontinence par regorgement) et que cela génère des fuites urinaires. Au contraire, la vessie peut devenir hyperactive et entrainer des besoins urgents (incontinence par impériosité).
Heureusement, ce n’est pas irréversible et des solutions efficaces existent.
Une perte de poids accompagnée d'une rééducation périnéale
Tout d’abord, perdre du poids, dans la mesure du possible, permet de réduire considérablement les fuites urinaires. D’ailleurs, mettre fin à ces pertes d’urine peut devenir une réelle motivation à la perte de poids.
Attention toutefois à la pratique d’activités sportives. Lorsque l’on souffre d’incontinence ou de légères fuites certains sports sont déconseillés (notamment les sports à forts impacts au sol). Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre article sur le sport et le périnée.
Pour des résultats optimaux, il est conseillé d’accompagner la perte de poids d’un renforcement des muscles du périnée
Suivant l'importance des fuites urinaires ou de la gène pelvienne, il est possible de faire travailler son périnée grâce aux boules de geisha, aux cônes vaginaux, ou encore grâce aux appareils connectés pour faire des exercices de kegel et voir sa progression sur écran en temps réél.
Boules de geisha à poids variables |
Cônes vaginaux |
Appareil intéractif avec sonde connectée |
Electrostimulateur périnéal |
Et si cela ne suffit pas, le médecin peut prescrire des séances de rééducation à faire en cabinet (chez un kiné ou une sage-femme) ou en auto-traitement à domicile, à l’aide d’un électrostimulateur périnéal.
Lorsque la perte de poids est trop difficile et/ou que la rééducation périnéale n'est pas satisfaisante, que les problèmes de pertes urinaires persistent, des traitements chirurgicaux peuvent être pratiqués. L’intervention la plus courante consiste en la pose de bandelettes sous l’urètre afin de soutenir la vessie pour mettre fin à une incontinence d’effort.
L’obésité peut donc avoir des conséquences négatives sur le périnée. Si elle peut être la cause de l’apparition de fuites urinaires, elle peut aussi générer des troubles de la sexualité, des problèmes d’incontinence anale ainsi qu'un prolapsus (descente d’organes) de différents stades.
N'hésitez surtout pas à consulter un médecin qui vous conseillera et vous indiquera la solution la plus adaptée à votre cas !
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