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La prostate : ses fonctions et ses troubles

Si, en règle générale, les hommes sont moins sujets à l’incontinence que les femmes, certaines affections de la prostate peuvent survenir en vieillissant et provoquer quelques troubles bien incommodants et invalidants. En tout état de cause, il est toujours fortement recommandé de consulter un médecin, surtout à partir de 50 ans, pour parler de ses troubles urinaires afin de pouvoir les évaluer et d’entreprendre une rééducation périnéale si nécessaire.

La prostate, c’est quoi ?

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin située entre le rectum à l’arrière et la symphyse pubienne à l’avant, sous la vessie, juste au-dessus du plancher pelvien. Traversée par l’urètre et les canaux éjaculateurs, elle participe à :
  • la fonction urinaire et la continence car elle doit se relâcher pour permettre à l’urine de passer. À l’inverse, elle se contracte pour empêcher la miction. Plus précisément, elle entoure deux sphincters :
    • le sphincter lisse urétral, à la sortie de la vessie, juste à la naissance de l’urètre dans la prostate : contracté, il empêche l’urine de passer. C’est un réflexe.
    • le sphincter strié urétral, situé à la sortie de la prostate, qui permet la continence urinaire volontaire. Lorsque ces deux sphincters s’ouvrent, la miction devient possible.
  • la fonction sexuelle par la production et l’émission de sperme : la prostate produit le liquide prostatique (un des constituant du sperme) et émet le sperme.

La prostate est un organe qui tient un rôle essentiel dans la fertilité et la sexualité et qui s'avère tout aussi important pour la miction.

Prostate et périnée de l'homme

Les affections et les troubles liés à la prostate

Plusieurs pathologies de la prostate peuvent avoir des symptômes similaires. Toutefois, les maladies doivent être différenciées :

L’hypertrophie bénigne de la prostate

Appelée aussi adénome de la prostate, hyperplasie de la prostate, encore HPB) : elle correspond au grossissement de la glande et à la perte d’élasticité. La prostate peut parfois atteindre 4 à 5 fois sa taille normale (la taille standard est celle d’une noix de 20 g).

Très courante, cette pathologie concerne plus de 6 millions d’hommes de plus de 50 ans en France et 100 000 individus se font opérer chaque année. Elle peut commencer vers l’âge de 40 ans mais la fréquence est beaucoup plus élevée après 70 ans. C’est une pathologie bénigne qui n’évolue pas en cancer. Elle peut cependant devenir handicapante et gênante à cause des problèmes urinaires et des troubles sexuels qu’elle entraîne. Après 50 ans, plus d’un homme sur 2 souffre de problèmes urinaires liés à l’hypertrophie prostatique.

La partie qui grossit au centre de la prostate comprime l’urètre qui la traverse et obstrue le canal urinaire. C’est ce qui peut gêner la miction.

Les troubles et gênes caractéristiques de l’augmentation de la taille de la prostate et de l’appui sur l’urètre sont :

  • des difficultés à uriner (dysurie) : jet faible et lent, difficultés à mettre en route la miction (on doit « forcer » pour uriner), gouttes retardataires
  • des envies fréquentes d’uriner (pollakiurie : à partir de 2 fois/nuit et plus de 6 fois/jour). C’est le symptôme le plus fréquent, accompagné parfois de fuites.
  • l’impériosité (ou urgenturies) : envies pressantes d’uriner et difficiles à maîtriser avec parfois quelques fuites.
  • des difficultés à vider complètement la vessie (miction incomplète)
  • des troubles sexuels avec des difficultés d’érection et/ou une éjaculation moins puissante.

La prostatite

C’est un gonflement, une inflammation ou une infection de toute la glande qui peut survenir après des vidanges incomplètes de la vessie et une infection des urines. La moitié des hommes en souffrent au moins une fois dans leur vie.

Les troubles liés à la prostatite :

  • Pour la prostatite aigüe : des jets urinaire faibles lors de fréquentes mictions douloureuses accompagnées de fièvre.
  • Pour la prostatite chronique : elle évolue sur plusieurs mois par poussées douloureuses au niveau du périnée, du dos ou de l’abdomen, mais sans fièvre.

Le cancer de la prostate (ou adénocarcinome)

Il se situe sur la zone périphérique de la prostate. Lorsque la tumeur atteint une certaine taille, elle peut donner lieu à des difficultés pour uriner.

Troubles de la miction et de l’érection après prostatectomie :

Les opérations de la prostate concernent certains adénomes, certains cancers, des troubles urinaires trop gênants ou une rétention aigüe d’urine (fait de ne pas pouvoir uriner alors qu’on en a très envie).

Plus de 20 000 hommes subissent une prostatectomie (ablation de la prostate) chaque année. Cette intervention entraîne des complications fonctionnelles plus ou moins gênantes tels des problèmes d’incontinence urinaire et des dysfonctionnements érectiles si les nerfs n’ont pas pu être préservés lors de la chirurgie.

Les effets secondaires du traitement par prostatectomie sont :

  • l’incontinence urinaire transitoire (après 1 an) : 5 à 47 % des patients
  • l’incontinence urinaire irréversible (après 2 ans) : 2 à 10 % des patients
  • les dysfonctions érectiles : 80 % des patients
Le traitement du cancer de la prostate peut se faire par chirurgie, par radiothérapie et/ou chimiothérapie. Des effets indésirables de la radiothérapie peuvent apparaître : troubles urinaires (incontinence, urgenturie, dysurie) et troubles de l’érection chez 50 à 70 % des patients.

La rééducation périnéale comme solution aux problèmes d’incontinence et de troubles de l’érection liés à la prostate

L’incontinence urinaire est un problème de santé publique, impactant sur la qualité de vie et le confort psychologique de chaque individu. De plus, l’altération de la qualité de la vie sexuelle à la suite d’un traitement pour un cancer ou un adénome reste la préoccupation majeure des hommes. Rassurez-vous, ces complications sont loin d’être une fatalité et des solutions par la rééducation périnéale existent Elles donnent, en général, de très bons résultats en relativement peu de temps.

Dans un premier temps, la rééducation périnéale (ou périnéo-sphinctérienne) se fait chez un kinésithérapeute spécialisé en urologie. Les séances de rééducation périnéale débutent toujours par un bilan diagnostic basé sur des échelles d’évaluation urologiques. Le thérapeute communique une information très poussée au patient afin qu’il puisse s’impliquer au maximum pendant les séances en cabinet puis, par la suite, à domicile.

Être pleinement acteur de son traitement est le gage d’une rééducation périnéale réussie.

Dans les cas de chirurgies prostatiques, la rééducation périnéale peut avoir lieu :

  • en préopératoire : pour pallier les effets indésirables de la prostatectomie, une rééducation sphinctérienne intense est souvent indiquée et conseillée avant la chirurgie pour limiter l’incontinence. Elle permet au patient de prendre connaissance de son anatomie, de reconnaître les différents muscles en jeu lors de la miction, de préparer le périnée, de comprendre le rôle des sphincters et de les renforcer. Le thérapeute travaille manuellement et explique les exercices de Kegel qui sont à répéter 3 à 4 fois par jour, à domicile.
  • en postopératoire : elle permet de faire le point sur l’incontinence immédiate et sur les capacités des sphincters.

Le kinésithérapeute questionne le patient sur :

  • le type d’incontinence (effort, impériosité, miction complète ou non, sensation de besoin, gouttes retardataires…)
  • les moments où l’incontinence apparait (toux, éternuement, port de charge, changement de position, marche, bruit d’eau…)
  • le nombre de mictions quotidiennes
  • le port de protections…
À chaque séance, le thérapeute mesure des contractions de base et des contractions maximales volontaires (CMV) des muscles périnéaux et met en place un protocole de séances selon l’état du patient et ses objectifs.
Le but de cette rééducation est de récupérer les fibres des sphincters abîmées lors de l’intervention et de renforcer la musculature du plancher pelvien afin de retrouver une qualité de vie optimale.

Les différentes techniques de rééducation en cabinet

En général, le professionnel de santé utilise :

  • la rééducation manuelle : indispensable dans un premier temps, elle se pratique chez un kinésithérapeute spécialisé. C’est la meilleure solution pour que le patient prenne conscience des muscles périnéaux et de leurs fonctions dans les activités quotidiennes.
  • les exercices de Kegel : ce sont des mouvements de contractions/relâchements pour renforcer le plancher pelvien. Ils sont, la plupart du temps, préconisés pour le traitement de l’incontinence et indiqués en sexologie pour améliorer les érections, la maîtrise de l’éjaculation et de l’orgasme.
  • l’électrostimulation : le kinésithérapeute utilise un électrostimulateur avec une sonde anale ou des électrodes. Le courant utilisé est de faible intensité et non douloureux. Elle se pratique par voie réflexe et sur contractions actives volontaires contrôlées manuellement par le thérapeute (biofeedback). L’électrostimulation permet une réelle prise de conscience des bons muscles à travailler (corticalisation). Le patient apprend à cibler les muscles périnéaux et non plus les muscles abdominaux. En cas de prostatectomie, elle se pratique sans sonde anale, au début, le temps de la cicatrisation.
  • le biofeedback : il peut être sonore et/ou visuel (les contractions apparaissent sur un écran) et correspond à un rétrocontrôle objectif d’une contraction volontaire. Les différents programmes des appareils d’électrostimulation permettent une rééducation sur mesure, qui peut se faire soit avec une sonde anale, soit avec des électrodes. Ces dernières sont moins efficaces mais rendent la rééducation possible si on ne peut introduire de sonde dans l’anus.
  • la rééducation comportementale : se fait en clinique et en postopératoire. Basée sur le comportement et les croyances du patient quant à ses troubles d’incontinence d’effort ou d’urgenturie, cette méthode est mise en place pour différer les besoins d’aller uriner.

Ces différentes techniques offrent, en général, de très bons résultats au bout de 12 séances chez un spécialiste. Par la suite, il est impératif de poursuivre sa rééducation périnéale à domicile.

En effet, pour compléter les résultats et surtout continuer à bénéficier des bienfaits de la rééducation périnéale en cabinet, il est indispensable de continuer à entretenir et à renforcer les muscles de son périnée à domicile :

  • en pratiquant des exercices de Kegel, basés sur les contractions et relâchements du périnée ;
  • en utilisant le dispositif de rééducation périnéale par biofeedback : Evostim E ;
  • réalisant des séances à avec son propre appareil d’électrostimulation avec une sonde anale ou des électrodes, conventionnés et remboursés par l’Assurance Maladie, sur prescription médicale ;
  • en effectuant des exercices interactifs basé sur le biofeedback connecté grâce à la très récente solution innovante et non invasive : le Boost.

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